Les
autres techniques
et méthodes en sophrologie
(suite
1)
La "Relaxation Dynamique" du 2ème degré (RD2), contemplation :
Cette
dynamique se fait presque uniquement assis
sur une chaise et on y apprend à contempler
son
schéma corporel. Si
la concentration (1er degré)
nécessite un effort, la
La posture en position assise est un peu plus tonique que lors du 1er degré. On continue d'être attentif aux informations corporelles (forme, volume, poids du corps, toutes les sensations).
L'élève effectue des séries de mouvements (de la nuque et du cou ; des membres supérieurs ; des membres inférieurs ; du tronc) en contemplant le schéma corporel en mouvement, les limites, le poids, les formes, toutes les sensations internes du corps. Là encore, chaque groupe de stimulations est suivi d'une pause d'intégration, moment fondamental de toutes les techniques sophrologiques.
On réalise également une contemplation des organes sensoriels (ou "contemplation des sensations externes") et des sens associés. Il ne s'agit pas - comme cela peut être proposé dans un autre type d'exercice - d'un rappel de sensations (souvenir d'une odeur, d'un goût, d'un son, d'une couleur ou de sensations tactiles) mais bien de la contemplation des sensations à chaque instant et du sens que prend ces contemplations !
Cette
dynamique se termine par un exercice proposant
la formulation d'un souhait
positif (pour soi, puis si on le
souhaite, pour les êtres qui nous sont chers, voire
l'humanité toute entière - cf.
l'expérience de compassion
des techniques de méditation bouddhique)
Elle se termine par une fin de relaxation
("désophronisation")
debout, dans une conscience renouvelée de la verticalité.
Ainsi, il s'agit de renforcer le schéma corporel, de valoriser l'image du corps et d'avoir une image de soi la plus juste possible.
Ce
degré est contemplatif de la
perception
de la gravitation et du schéma corporel en mouvement.
Ce
travail
permet de constater que le
corps est limité, la conscience
illimitée.
La "Relaxation Dynamique" du 3ème degré (RD3), méditation :
La posture, la respiration basse sous les mains croisées au niveau du bas ventre, la forme, l'équilibre, sont l'essentiel de cette dynamique.
La
Cette posture d'ouverture s'inspire de celle du za-zen (de za, s'asseoir et zen, méditation, concentration), mais en sophrologie on ne s'assied pas en lotus ni même en demi-lotus et l'on préfère l'utilisation d'une chaise au zafu (coussin rond et dur utilisé en za-zen).
Des stimulations en "respiration synchronique" (voir 1er degré) sont pratiquées pour "déplacer le négatif de notre existence" (ou tout ce qui nous empêche d'être dans l'instant) avec les expirations, notamment lors des premières séances.
Entre la 1ère partie (yeux fermés) et la 2ème partie (yeux demi-ouverts) se pratique une marche yeux demi-ouverts (ou une série de stimulations debout), rythmée avec une "respiration synchronique", concentré sur soi, sur l'alternance des tensions et détentes corporelles. Cette marche s'inspire de la marche kin-hin pratiquée en zen.
Dans
le 3ème
degré, Il n'y a plus de
différence entre le corps et l'esprit,
on apprend
à
méditer avec le corps
et non plus sur le corps.
Cette dynamique propose une méditation pour découvrir et conquérir notre dimension existentielle. Initialement, il était proposé d'évoquer successivement 7 valeurs (méditation en position debout, bras ouverts vers le ciel, regard intermittent) : l'individualité ou la liberté, la "groupéité"* (amis, famille, êtres chers), la société, l'humanité, l'universalité, l'éternité, la divinité.
En pratique, certaines de ses propositions provoquaient une activation négative contraire à l'un des principes fondamentaux de la sophrologie, comme Caycedo l'a rapidement constaté (si la personne ne croit pas en Dieu, par exemple, il n'est pas question d'établir phénomène avec la divinité. Si quelqu'un dit moi la société, je m'en fiche, la société m'a rendu malade, il n'est pas question d'utiliser cette valeur - Caycedo). Aujourd'hui, Caycedo propose donc à chacun de prendre la ou les valeurs de son choix tirées d'une liste de base (d'après le déclaration de Récife). Nous laissons, pour notre part, chacun "évoquer, réclamer ou laisser venir, une ou plusieurs valeurs" de son choix, sans autres propositions. Il nous semble en effet plus phénoménologique de rester dans une démarche moins inductive pour que chacun découvre, déduise ses propres valeurs.
Chaque stimulation méditative est suivie d'une pause d'intégration debout, les yeux fermés.
Cette dynamique se pratique en deux parties séparées par une marche, avec "l'intentionnalité" d'un nouveau regard, "comme si c'était la 1ère fois" (cf. phénoménologie. En fait il s'agit toujours d'une 1ère - et dernière - fois, chaque instant étant unique. La formule "avec un nouveau regard" proposée désormais par Bernard Santerre est donc plus juste !), les yeux tantôt fermés (nouveau regard sur notre monde intérieur, la "région phronique", phronique signifie "structuré, profond, tant le plan corporel que mental"), tantôt demi-ouverts (nouveau regard sur le monde extérieur, "l'espace phronique").
Il
s'agit de "faire phénomène", de
vivre une rencontre existentielle
avec soi-même, avec le
monde,
les objets, les êtres animés.
Groupéité...
:
le radical "...ité" renvoie à une projection à l'existence, à une application la vie quotidienne. |